Le rôle des langues régionales dans l’identité nationale française : Analyse des discussions parlementaires sur la loi Molac
Ylitolonen, Touko (2023)
Ylitolonen, Touko
2023
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https://urn.fi/URN:NBN:fi-fe2023042639007
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Tiivistelmä
La politique linguistique en France a longtemps favorisé et protégé le statut du français comme la langue nationale tandis que la promotion des langues régionales n’a pas mérité autant d’attention de la part de l’État. Ceci change en 2008 quand les langues régionales sont insérées dans la Constitution dont l’article 75-1 stipule aujourd’hui : « Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France ». De plus, en 2021 une loi pour la promotion et la protection des langues régionales, la loi Molac, a été promulguée par une grande majorité de l’Assemblée nationale. Bien que ces deux démarches puissent être critiquées comme étant insuffisantes, elles sont hautement symboliques du point de vue de l’identité nationale française comme ces langues sont restées auparavant plutôt dans l’ombre de la protection et de la promotion du français en tant que la langue de la République. Dans ce mémoire de master nous nous demandons justement quelle est la place dotée aux langues régionales dans la construction discursive de l’identité nationale française « officielle », construite par des représentants de l’État. L’objectif est donc avant tout sociolinguistique : de révéler des éléments entre la société et la langue.
Notre corpus se consiste de deux séances de l’Assemblée nationale sur la loi Molac, en particulier les parties de la présentation de la loi et la discussion générale sur la loi des deux séances. Suivant Wodak et al. (2009) nous considérons que l’identité nationale est surtout une construction discursive et par conséquent, comme eux, nous utilisons l’analyse critique du discours pour analyser le corpus. Ainsi, l’étude empirique n’est pas proprement sociolinguistique, mais appartient plutôt à l’analyse discursive. À cause de l’application de l’analyse critique du discours, nous contextualisons le corpus avant l’analyse en proposant un survol de l’histoire de la politique linguistique en France et des recherches antérieures qui côtoient notre thème de recherche.
Sur la base de notre analyse nous pouvons constater que les langues régionales sont plutôt des compléments à l’identité nationale : surtout comme patrimoine ou alors comme des sources de diversité qui rendent l’image de la France plus positive. L’article 75-1 de la Constitution semble déterminer le statut des langues régionales dans la construction de l’identité nationale française. Autrement, le statut du français comme la langue nationale n’est pas mis en question, mais certains élus soulignent l’importance du français comme la langue nationale face à la promotion des langues régionales. Ces dernières sont de leur part plutôt évoquées comme étant des « langues des racines » et comme des objets historiques. Quoi qu’il en soit, tous les politiciens ont déclaré leur soutien pour les langues régionales ce qui montre que ces langues sont plus acceptées que jamais au sein de la République. Par conclusion nous constatons que la promotion des langues régionales déclenche des enjeux identitaires et celles-ci sont intégrées à l’identité nationale comme des objets de culture sans qu’elles menacent le statut du français comme la langue nationale.
Notre corpus se consiste de deux séances de l’Assemblée nationale sur la loi Molac, en particulier les parties de la présentation de la loi et la discussion générale sur la loi des deux séances. Suivant Wodak et al. (2009) nous considérons que l’identité nationale est surtout une construction discursive et par conséquent, comme eux, nous utilisons l’analyse critique du discours pour analyser le corpus. Ainsi, l’étude empirique n’est pas proprement sociolinguistique, mais appartient plutôt à l’analyse discursive. À cause de l’application de l’analyse critique du discours, nous contextualisons le corpus avant l’analyse en proposant un survol de l’histoire de la politique linguistique en France et des recherches antérieures qui côtoient notre thème de recherche.
Sur la base de notre analyse nous pouvons constater que les langues régionales sont plutôt des compléments à l’identité nationale : surtout comme patrimoine ou alors comme des sources de diversité qui rendent l’image de la France plus positive. L’article 75-1 de la Constitution semble déterminer le statut des langues régionales dans la construction de l’identité nationale française. Autrement, le statut du français comme la langue nationale n’est pas mis en question, mais certains élus soulignent l’importance du français comme la langue nationale face à la promotion des langues régionales. Ces dernières sont de leur part plutôt évoquées comme étant des « langues des racines » et comme des objets historiques. Quoi qu’il en soit, tous les politiciens ont déclaré leur soutien pour les langues régionales ce qui montre que ces langues sont plus acceptées que jamais au sein de la République. Par conclusion nous constatons que la promotion des langues régionales déclenche des enjeux identitaires et celles-ci sont intégrées à l’identité nationale comme des objets de culture sans qu’elles menacent le statut du français comme la langue nationale.
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